Le Palais d'Hiver
Le 4 novembre 1898, le Palais d'hiver est inauguré en bordure du parc Beaumont à l’emplacement d’une villa. Dessiné par l'architecte Emile Bertrand, son palmarium de 1800 m2 abrite un jardin exotique exceptionnel. Complété de salles de jeux et de spectacles et d’un restaurant, il devient un haut lieu de la vie des hivernants. Sa réalisation motive la construction du boulevard des Pyrénées, pour le relier au cœur de la ville.
Mais ce succès ne suffit pas à couvrir les frais exorbitants d'entretien de l'édifice. Dans un contexte de crise économique mondiale et de déclin de la ville comme station de villégiature, le promoteur immobilier, Odon de Béarn, propose à la ville de prendre en charge la rénovation de l'édifice en échange de la gestion du casino. Il fait appel à Georges Wybo, architecte des casinos de Cannes et de Deauville, qui propose une transformation radicale. Il supprime la verrière, perce neuf hautes portes-fenêtres face aux Pyrénées et crée de vastes salles lumineuses dans le goût Art déco de l'époque. Les deux campaniles de l'ancien casino sont toutefois conservés.
A la fin du 20e siècle, la vétusté des installations impose une opération de restauration d'envergure. En 2000, l'architecte François Lombard réhabilite complètement cet ancien casino en centre des congrès. Rebaptisé Palais Beaumont, il est doté d'auditoriums, de salles de séminaires, d’un restaurant et de 2 jardins d’hiver.
[Texte : Pau Ville d'Art et d'Histoire]
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L'Église Saint-Martin
L’église Saint-Martin, initialement construite au 13e siècle tout près du château est devenue vétuste et trop exiguë pour accueillir un nombre croissant de fidèles. Elle ne correspond plus aux standards de la clientèle mondaine en villégiature à Pau au 19e Siècle. Dès lors, la reconstruction de Saint-Martin devient un enjeu de taille : elle signe le nouvel élan du développement urbain et la conquête du balcon face aux Pyrénées.
Si le choix de son implantation anime les débats, c’est finalement sur cet emplacement de premier choix, en bordure du Boulevard de Midi, qu’est construite l’église du saint patron de Pau. Elle s’impose comme une nouvelle façon de penser la ville, s’ouvrant vers son fabuleux panorama.
L'architecte Émile Boeswillwald conçoit l'édifice comme une œuvre d'art totale. De style néo-gothique, elle est inaugurée en 1871, au terme de 10 ans de travaux. A l’intérieur, la richesse du décor du ciborium témoigne des influences orientalistes néo-byzantines, dont le style est très prisé à l’époque. Les décors flamboyants sont achevés en 1884 et tranchent avec la nudité apparente de l'édifice. A l’extérieur, son square, véritable écrin de verdure sublimant l’édifice, a fait l’objet d’un réaménagement en 1937 pour accueillir le monument aux morts, la France victorieuse.
[Texte : Pau Ville d'Art et d'Histoire]
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Bois-Louis et villa Tissié
Autrefois appelé « Bois Louis », ce parc planté de beaux arbres constituait la partie sud du domaine que les jésuites avaient acheté à Henri de Tisnès, en 1662, pour y établir les jardins potagers du Collège royal (aujourd'hui lycée Louis-Barthou). En 1808, Napoléon en fait don à la Ville.
En contrebas du boulevard des Pyrénées, face à l'ancien quartier industriel, un parc aux arbres remarquables s'étire sur plus de trois hectares. Ancien jardin potager des jésuites, il est saisi à la Révolution et mis en vente en 1790 avant d'être offert aux Palois par Napoléon. Tous les terrains sont vendus à l'exception des allées situées le long de l'Ousse, aménagées en promenade baptisée « Cours du roi de Rome ».
En 1866, les terres situées entre le Gave et l'Ousse sont cédées pour l'implantation de la gare. À la fin du siècle, le projet de construction du boulevard des Pyrénées contraint la ville à racheter les terrains vendus quatre-vingts ans plus tôt. Les terrains marécageux du Bois-Louis sont assainis et remblayés. L'installation du Véloce-Club consacre la fonction sportive du lieu. Inauguré en 1902, le chalet du Véloce-Club (aujourd'hui villa Tissié), dessiné par l'architecte Noutary, s'apparente à un club-house avec ses salons et salles de jeux. Il donne sur un ensemble d'équipements comprenant un vélodrome, des terrains de tennis, des jeux de croquets et de boules. Les courses cyclistes et les championnats de tennis qui s'y déroulent connaissent un véritable succès. Le vélodrome est peu à peu délaissé au profit des courses sur route.
Après 1950, la municipalité transforme l'ancien vélodrome en stade municipal, nommé stade Tissié en hommage au docteur Philippe Tissié (1853-1935), fondateur des Lendits scolaires et initiateur de la gymnastique suédoise en France. Le stade accueille le sport scolaire et devient chaque année le cœur du circuit du Grand Prix automobile de Pau. En dehors de ces périodes festives, il demeure un espace de quiétude offrant aux promeneurs une douce liaison de verdure entre le centre et la ville basse.
[Texte d'après Lætitia CONTI, Pau et ses alentours en 101 sites et monuments, le Festin Hors-série, 2014]
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